Le groupe État islamique recrute des hackers et la cyberguerre qu’il prépare risque d’être plus meurtrière encore que les attentats-suicides.
Alain Bauer, qui clôturait ce colloque, n’a guère parlé de hackers et de cyberguerre, mais les services secrets français ont dû entendre leurs oreilles siffler. « Un jeune policier d’origine maghrébine avait fort bien compris le degré de dangerosité d’un Mohamed Merah, avant qu’il n’assassine sept personnes, dont trois enfants juifs, mais sa hiérarchie, à Paris, n’a rien voulu savoir. Comme Merah ne portait pas de djellaba ni de barbe, et qu’il buvait de l’alcool, ils en ont déduit que ce n’était pas un terroriste ! Les services français savent compiler les infos, faire des fiches, mais ils ne savent pas analyser », lâche le criminologue.
Pendant longtemps, Mohamed Merah a été présenté comme un loup solidaire, qui se serait radicalisé seul, derrière son ordinateur. Jean-Paul Rouiller, l’ancien membre des services secrets suisses, rappelle que le jeune terroriste franco-algérien a été formé en 2011 dans les montagnes pakistanaises par le Tunisien Moez Garsallaoui, longtemps résident dans le canton de Fribourg. […]