Cologne est la reproduction sur le territoire européen du marché aux esclaves de Mossoul et Raqqa. Le récit des victimes est saisissant : elles avançaient au milieu d’un foule d’hommes qui les soupesaient, les touchaient avec des remarques obscènes.
Notre orgueil est de croire que nous sommes à l’origine de la violence dans l’histoire. Le réfugié est la version moderne du bon sauvage.
Le sociologue Eric Fassin explique les agressions de Cologne comme des actes politiques : les Allemandes sont des femmes blanches, donc dominantes. Il semblait ainsi suggérer que ces actes pouvaient être requalifiés en gestes de rébellion, et donc perdre de leur gravité. Le blanc étant la couleur du maître, du colon, du salaud bien sûr. Il faut noyer l’abomination du crime dans la grande nuit de l’équivalence.
Dans cette guerre qui commence, je crains moins la virulence des fous de Dieu que la virulence de l’ennemi intérieur que chaque Européen porte en lui et lui commande de céder à qui veut le soumettre.