Tribune d’Alban Ketelbuters doctorant en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et doctorant en Histoire & civilisations à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Les associations, leurs représentants et leurs militants ne peuvent pas se contenter de vilipender l’intégrisme catholique, et afficher un tel silence face à la montée en puissance à l’échelle du globe d’un islam totalitaire.
Des attentats de janvier à ceux de novembre 2015, à l’heure où l’organisation État islamique revendique une trentaine d’exécutions d’homosexuels syriens et irakiens, les associations gays et lesbiennes se sont montrées particulièrement silencieuses.
L’hostilité à l’égard du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe […] ont ravivé un débat ancien opposant nature et culture ainsi que la contestation religieuse de l’égalité des sexes et des sexualités.
À cette occasion et à juste titre, l’intégrisme catholique n’a cessé d’être dénoncé.
A contrario, cela fait de nombreuses années que ces associations – qui aspirent à davantage d’égalité, se battent a priori contre l’obscurantisme et se réclament en général du féminisme – ne disent pas un mot sur l’intégrisme musulman. Pourquoi un tel silence sur l’expansion spectaculaire d’un islam fondamentaliste et réactionnaire sur le sol français et européen ? […]