Lundi, en fin d’après-midi, Abdel Sahlaoui, 29 ans, a la silhouette du suspect potentiel. La Bac intervient pour un vol en cours signalé sur un chantier de la rue Lafayette à Planoise. L’attitude du jeune homme qui circule à vélo non loin de là interpelle les policiers qui tentent de l’appréhender.
Sahlaoui s’en tire laissant derrière lui son vélo, une casquette et un policier en très mauvais état, victime de deux fractures au visage. On l’interpelle deux jours plus tard et là encore, ce n’est pas une mince affaire.
Hier, il est devant le tribunal correctionnel, en comparution immédiate et quatre policiers sont partie civile. D’emblée, son avocat, Me Schwerdorffer, tente de faire annuler la procédure estimant qu’il n’existait « aucun critère » objectif pour interpeller son client qui plus est « sans sommation ».
« Que l’interpellation soit illégale ou pas, les violences commises ne sont pas justifiées » recadre l’avocate de la partie civile, Me Bresson. Quant à la présidente Rosenberg, elle rappelle qu’un témoin s’est présenté spontanément pour décrire la violence de la déferlante de coups portés par Abdel Sahlaoui au policier : « J’ai senti la haine chez cet homme. Il voulait faire mal. » […]
Surtout connu pour des délits routiers, Sahlaoui est toutefois en récidive pour ces violences volontaires. […]
Merci à Bobbynette