Un écrivain quadragénaire tombe amoureux de la femme de ses rêves, mais celle-ci a des convictions politiques inattendues…
Paris, la fin du monde approche. D’ailleurs, on en connaît précisément la date : 21 décembre 2012. Gabriel vient d’avoir quarante ans et ne regrettera pas grand-chose de sa vie terrestre. Son grand amour, Justine, l’a quitté. Écrivain dilettante, sa carrière d’«acteur putatif» a du mal à décoller bien que son agent, le sémillant Auguste, ait décroché une publicité pour Franck Provost : «Ils sortent un nouveau shampoing pour cheveux blancs. Ils ont pensé à toi.» Même la paternité («Après plusieurs mois, un audacieux miracle a réussi à transformer un tube digestif en garde alternée») ne semble pas avoir changé la façon de vivre de cet éternel jeune homme. Cependant, grâce à son fils, Gabriel va rencontrer la femme de ses rêves en la personne de l’institutrice du petit Hippolyte.
Catherine a cinquante ans, deux divorces à son actif et «trois enfants dont l’aîné est en taule pour encore six mois», mais elle est belle comme Sigourney Weaver, libre, sauvage, sensuelle, forte. Pour arrondir ses fins de mois, elle a monté une rémunératrice activité de locations de costumes et de déguisements. Le coup de foudre entre les deux est immédiat. Un détail cependant : Catherine est une fervente militante du Parti National, le mouvement d’extrême droite qui a le vent en poupe dans les urnes et dans les têtes de l’Hexagone…