“Commencer le quinquennat par la promesse du droit de vote des étrangers aux élections locales et le terminer sur la déchéance de nationalité des binationaux, une telle transhumance politique et intellectuelle déboussole.” Ainsi parlait Benoit Hamon dans le JDD, fin décembre. Alors l’ancien ministre, avec Aurélie Filippetti et 33 autres députés de gauche, décide de relancer l’idée du droit de vote des étrangers aux élections locales, vous savez, cette promesse du candidat François Hollande en 2012 qui “bute contre le mur des réalités” comme le disait Manuel Valls.
Concrètement, cet amendement veut permettre aux “étrangers majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques, non ressortissants de l’Union européenne et résidant régulièrement en France”, de pouvoir voter aux élections locales. Et le contexte lourd de menace terroriste est, entre les lignes, un argument de poids pour les défenseurs de cette mesure.
(…) Le Lab
J’ai déposé avec 35 députés 1 amdt créant le droit de V des étrangers aux scrutins locaux #revisionconstitutionnellepic.twitter.com/miECwnBpDv
— benoithamon (@benoithamon) 2 Février 2016
Jean-Luc Mélenchon a salué l’initiative de Benoit Hamon sur Twitter en dénonçant “cette idée inacceptable de français de souche”…