Confrontée à un afflux record de migrants, l’Autriche – qui a accueilli 90 000 migrants en 2015, soit plus de 1 % de sa population qui s’élève à 8,7 millions – plaide pour des mesures plus énergiques de la part de l’Union européenne afin de diminuer le flux de migrants. Vienne a ainsi souhaité, jeudi 4 février, que l’Union européenne coupe si nécessaire ses subventions aux pays en développement si ces derniers n’acceptent pas de reprendre leurs ressortissants déboutés.
Plusieurs pays européens ont annoncé vouloir expulser les demandeurs d’asile déboutés : 80 000 en Suède, 20 000 en Finlande et au moins 12 500 par an en Autriche. « En tant qu’Europe, nous devons enfin exercer une pression si nous souhaitons que la politique de retour fonctionne », a déclaré le ministre des affaires étrangères autrichien, Sebastian Kurz (conservateur), à la radio publique Ö1 jeudi.
Le ministre a notamment cité le Pakistan, le Maroc et la Tunisie comme pays susceptibles d’être concernés. « En ce moment, (l’UE verse) par exemple 480 millions d’euros chaque année au Maroc, 414 millions à la Tunisie, et malgré cela ces pays refusent de reprendre les déboutés du droit d’asile », a-t-il souligné. L’UE débourse au total 11 milliards d’euros par an d’aide au développement, a-t-il rappelé.
(…) Le Monde