Déçus par leur vie en Belgique, de nombreux migrants décident de faire marche arrière et de rentrer chez eux. C’est le cas de centaines d’Irakiens, qui préfèrent regagner Bagdad plutôt que de rester dans un pays où ils vivent dans de mauvaises conditions et ont peu de chances de trouver un emploi.
Aujourd’hui dans les aéroports, les vols à destination de Bagdad se font rares. Pourtant depuis quelques jours, la destination a refait son apparition à l’aéroport international de Bruxelles. Déçus par la vie en Europe ou incapables de trouver un emploi, les anciens candidats à l’immigration sont décidés à revenir dans leur pays d’origine.
Le 1er février, le gouvernement belge a affrété spécialement un charter pour l’Irak, et a proposé à de nombreux demandeurs d’asile de l’emprunter en échange d’un défraiement de 250 euros et d’un accompagnement d’un an, à leur retour en Irak, pour trouver un emploi. Des dizaines ont accepté la proposition.
A l’image d’un homme qui, au micro de LCI, a témoigné de sa désillusion. “Tout est différent de ce que j’avais imaginé. Je suis resté ici quatre mois et comme je dis à ma femme, tout ce que je demande c’est un entretien, mais en quatre mois rien.” La déception de ne pas trouver un travail et le fait de ne pas savoir dans combien de temps ni dans quelles conditions il aurait pu faire venir sa famille l’ont poussé à rentrer chez lui. D’autres partent usés de dormir dans des tentes, usés de ne trouver aucun moyen pour s’installer. […]