Si vous avez pris l’avion à Roissy ce vendredi, vous aurez noté que les policiers chargés des contrôles transfrontaliers, équipés de leur nouvelle loupe anti-fraude, étaient particulièrement scrupuleux, au point de retarder quelques embarquements d’avion.
Et bien, cela n’est pas le fait de l’état d’urgence, mais bel et bien d’un excès de zèle de fonctionnaires de la police aux frontières (PAF) pour faire entendre aux autorités ce qu’ils pensent d’une réforme qui ne fait vraiment pas l’unanimité.
(…) Mais avant Noël, les cartes ont été rebattues. Après 12 000 recours déposés par des policiers de province qui s’estimaient lésés, le Conseil d’Etat a obligé l’administration à revoir sa copie. Résultat : il y a de nouveaux bénéficiaires, 161 circonscriptions de police, et des exclus parmi lesquels les directions spécialisées, les services centraux, ceux du renseignement… Mais aussi le Raid, la police aux frontières, la police judiciaire ou encore la sûreté territoriale. « Sans concertation, ni communication, se désole un fonctionnaire de police judiciaire. Et tout ça après les douloureux jours post-attentats. »
On ne peut pas soupçonner la PJ du 93 d’être à l’abri des difficultés, quand on sait que ce sont ces policiers qui ont fait les « constatations » après les attentats au Stade de France, ou encore dans les décombres de la rue du Corbillon après l’assaut de Saint-Denis. Un mois plus tard, ils découvraient, sur le journal officiel du 16 décembre, que l’ASA, c’était fini pour eux. Alors que les policiers d’Antibes, Aix-en-Provence, Cannes ou encore du VIIIe arrondissement parisien la toucheront.
(…) Le Parisien