Depuis septembre dernier, 617 cas de signalements de “radicalisation” ont été remontés par les professeurs. Face à ce phénomène, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, souhaite renforcer la formation des enseignants pour luter contre la “théorie du complot”.
La théorie du complot à l’épreuve de l’école. De plus en plus d’élèves dans les classes françaises défendent ces thèses largement partagées sur Internet et les réseaux sociaux. Pour tenter d’aider les enseignants à déconstruire ces idées et pour les aider à réagir face à des enfants qui tiendraient ces propos, la ministre de l’Education nationale participe ce mardi à une journée d’études réunissant des spécialistes de la question.
D’après Najat Vallaud-Belkacem, un jeune sur cinq serait adepte des théories du complot qui se sont largement multipliées notamment après les attentats en France. Depuis septembre, 617 cas de signalements de radicalisation supposée ont été remontés par les professeurs, certains ont même été transmis au ministère de l’Intérieur.
C’est le cas d’un collégien scolarisé en classe de cinquième dans un établissement francilien. “Il commence par justifier les tueries de Paris en expliquant, qu’au quotidien, c’est ce qui est vécu en Syrie et en Irak et qu’il ne faut pas s’étonner que ça arrive sur le territoire français“, raconte à BFMTV l’un de ses enseignants.
“Il associe à ça un soupçon de théorie du complot et il conclut en expliquant que les préceptes de sa religion sont au-dessus de toutes lois“, poursuit le professeur. […]
La semaine dernière, le gouvernement a d’ailleurs lancé un site, On Te Manipule, à l’attention des jeunes pour lutter contre ce qu’il considère comme de la désinformation.