Dans le contexte d’opposition entre ceux qui sont en faveur de la déchéance de nationalité et ceux qui y sont opposés, Thomas Marchal, natif de Rodez, âgé de vingt-trois ans, a choisi d’ouvrir une troisième voie. Il a en effet pris la décision, il y a deux semaines, de solliciter auprès des pouvoirs publics l’apatridie.
«J’aimerais être un citoyen du monde entier et que l’on puisse tous vivre en paix»
Il veurt rompre avec son pays et, plus globalement, avec un système dans lequel il ne trouve pas sa place, sans que sa démarche trouve son origine dans une quelconque rancœur. «Je suis né en France, j’aime le peuple français mais la francophonie ne constitue pas l’ensemble de mon identité, qui est bien plus grande que ça», explique-t-il.
Ce sentiment, le jeune homme, aux questionnements constants («déjà tout petit, je m’interrogeais sur le but de la vie, sur la mort»), en a réellement pris conscience lors de sa conversion religieuse, qui l’a vu passer d’une «tradition chrétienne mais sans conviction» à l’islam. «Le Coran a pour moi apporté des réponses, il y a plusieurs siècles<:em>», explique-t-il. […]
Celui qui a passé quatre mois dans les geôles marocaines au début de l’année 2015, après avoir été soupçonné de préparer des attentats terroristes, et avant d’être innocenté, recherche aujourd’hui «le bien-être intérieur», grandement lié, selon lui, à une absence d’appartenance à une nation en particulier. Merci à Jesse James