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Plusieurs internes ont été exclus d’hôpitaux français pour cause d’incompétence. La plupart avaient effectué la première partie de leurs études en Roumanie, et grâce à l’équivalence des diplômes européens, étaient revenus en France pour leur stage d’internat. Mais après quelques semaines, ils ont été sortis des services et priés de suivre un stage (rémunéré) de remise à niveau de six mois.

A priori, il n’y a pas eu d’accident car on les a retirés assez vite des services…

Six d’entre eux étaient affectés à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Cette exclusion est une première en France.

Encore marginal, le phénomène n’en est pas moins inquiétant. Huit internes en médecine générale, tous formés à l’étranger, ont été exclus de leurs services pour cause d’incompétence. Six d’entre eux – trois Français ayant fait leurs études en Roumanie et trois Roumains ayant commencé leur cursus dans leur pays – étaient affectés à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, pour leur premier stage de six mois. “Un danger pour la santé”. En novembre, trois avaient été affectés en pneumologie, les trois autres en gastro-entérologie. Mais très vite, leurs tuteurs s’étaient rendus compte qu’ils n’avaient pas le niveau. Ils avaient alors averti le professeur Philippe Jaury, coordonnateur des internes, qui décida de les renvoyer de leurs services. “Ils ne connaissent pas la sémiologie, les signes cliniques. Ils n’ont pas du tout les compétences pour être mis en autonomie comme nos internes qui sont formés en France”, explique Philippe Jaury. “Ils ne peuvent pas être de garde dans les hôpitaux, il faut tout vérifier. Je trouve que c’est un danger pour la santé. Vous vous rendez compte que l’interne qui vous soigne, il a eu trois examens classants de fin d’étude. Est-ce que vous pensez que c’est un bon médecin ?”, continue le docteur.

Formés dans d’autres hôpitaux. Renvoyés, les internes ont été placés dans d’autres hôpitaux pour y être formés pendant six mois, afin d’acquérir des compétences médicales, et pour certains, d’apprendre le français. Mais ils continueront à être payés, précise Jean-François Bergmann, qui accueille l’un de ces étudiants roumains, à Lariboisière, à Paris. “On l’a mis un peu dans un statut intermédiaire où il n’a pas la responsabilité de prescrire ou de faire des comptes rendus”, explique-t-il. “Il voit les malades, fait des observations, nous les montre. Il essaye d’apprendre à tous les niveaux mais aujourd’hui, il a le niveau d’un étudiant en milieu de cursus de médecine.” Pour lui, cet étudiant ne sera jamais au niveau dans six mois.

Europe 1

Merci à Stormisbrewing

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