Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a dénoncé « le ciblage tous azimuts » des musulmans par les pouvoirs publics dans la mise en œuvre de l’état d’urgence, mercredi 10 février, à l’occasion de la présentation de son rapport annuel.
Sans remettre en cause l’opportunité de son instauration au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, cette organisation, qui collecte depuis 2003 les plaintes pour des actes ou des menaces antimusulmans ou des faits de discriminations en raison de leur religion supposée, en a fait une critique en règle. Elle a indiqué avoir été saisie d’environ 300 plaintes pour discrimination. Le plus grand nombre d’entre elles concerne des perquisitions (152) et des assignations à résidence (57).
Les citoyens de confession musulmane sont parfois «traités en ennemis de l’intérieur» et «humiliés», a déploré Yasser Louati, le porte-parole du CCIF, pour qui des faits de cette nature induisent chez leurs victimes un «risque de basculement».
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