Les députés ont voté mardi soir à main levée, après des semaines de polémiques, l’amendement du gouvernement qui inscrit la déchéance de nationalité dans la Constitution sans faire de référence à la binationalité. Ils ont quelques minutes plus tard adopté l’article 2 du projet de révision constitutionnelle, dont la nouvelle rédaction prévoit que la Constitution renverra à la loi pour “les conditions dans lesquelles une personne peut être déchue de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci lorsqu’elle est condamnée pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation”.
Dans un hémicycle beaucoup moins clairsemé que la veille lors du vote sur l’article 1 et l’état d’urgence, 162 parlementaires ont voté pour contre 148 qui se sont exprimés contre, dont un très grand nombre de socialistes et près de la moitié des troupes de la droite.
Pas moins de 92 députés PS ont voté contre la déchéance, soit à peine 30 voix de moins que les votes pour.
Malgré les avertissements de Nicolas Sarkozy, le scrutin a été encore plus partagé à droite où 32 députés ont voté pour la déchéance tandis que 30 ont voté contre.
Les écologistes, très divisés depuis la sécession d’une grande partie de leurs élus, ont très majoritairement voté contre le texte. Les deux députés FN Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard ont également voté contre.
Merci à cracker