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Le Monde, analysant la vison russe de la crise des réfugiés en Europe, y voit une “inquiétante propagande”.

Une Europe plongée dans l’insécurité et des dirigeants incapables d’y remédier, quand ils ne mentent pas de façon délibérée à des fins électoralistes. Telle est la vision présentée par les médias publics russes, qui consacrent une bonne partie de leurs informations à la crise migratoire en Europe, mettant en avant, quasi exclusivement, les mouvements d’extrême droite.

L’ensemble des réseaux russes sont mobilisés, chaînes de télévision, agences, sites Internet, ainsi que leurs antennes et bureaux à Londres, Berlin, Paris ou Vienne, pour diffuser, en plusieurs langues, une « version » déformée des événements.

D’Autriche, de Suède ou de Bruxelles, la tonalité des « nouvelles » est toujours la même, et les titres ravageurs. « Vienne : un migrant viole un enfant de dix ans dans une piscine », « Journaliste belge agressée lors d’un reportage à Cologne », «L’Autriche ne va pas renvoyer un demandeur d’asile qui a violé une femme de 72 ans», «Les procureurs suédois ne seront pas obligés de signaler les agressions sexuelles par des réfugiés»…

Les agences proches du Kremlin, dédiées notamment à un auditoire étranger, ne sont pas en reste, et ces dernières ciblent en premier lieu la chancelière Angela Merkel, qui aurait perdu tout contrôle de la situation et mènerait le pays au bord du chaos par sa politique irréfléchie. «La crise des réfugiés atteint un tournant», affirmait Spoutnik mardi, en se faisant l’écho d’une « large opinion publique » selon laquelle la dirigeante allemande ferait preuve d’«impérialisme moral» et tenterait «de faire repentance pour les péchés historiques de l’Allemagne». […]

Le Monde

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