De Toulouse à Strasbourg, les jeunes générations ont de plus en plus tendance à s’exprimer dans un français «standardisé» imposé par Paris et ses élites.
Si le nombre de Français pratiquant les langues régionales ne cesse de diminuer, les accents régionaux, restes de ces mêmes langues, tendent aussi à s’estomper. «Nous sommes dans une phase d’homogénéisation des prononciations, surtout chez les plus jeunes même si on peut assister à des sursauts d’affirmation identitaire, à Marseille, par exemple», explique Philippe Boula de Mareüil, linguiste et directeur de recherche au CNRS.
Dans la plupart des façons de parler le français, le «r» roulé s’est ainsi presque perdu. «On l’entend encore un peu en Bresse bourguignonne ou dans l’Ariège, uniquement chez les locuteurs les plus âgés», poursuit le linguiste.
(…) Le Figaro