C’est son codétenu à la maison d’arrêt de Sequedin, près de Lille (Nord) qui a donné l’alerte mais les pompiers n’ont rien pu faire. Adil Taychi, 36 ans, est décédé d’un arrêt cardiaque dans la nuit du vendredi 12 février au samedi 13, a rapporté son avocat. Celui-ci accuse la prison d’avoir négligé des alertes sur la santé du prisonnier.
En effet, selon Me Emmanuel Riglaire, le trentenaire, incarcéré pour avoir été mêlé à une affaire de trafic de drogue qui aurait mené à la mort par balle de son frère, se laissait mourir, se sentant coupable «d’avoir privé ses enfants de leur père» et supportant mal les conditions de sa détention. « Ça faisait près d’un mois que son état s’était dégradé, qu’il était amaigri, que son épouse et moi multipliions les alertes, témoigne Me Riglaire. L’avant-veille de sa mort, un médecin était passé le voir et aurait dit qu’il était urgent de l’hospitaliser, mais cela n’a jamais été fait. » Selon l’avocat, « ce n’était pas un détenu facile, il a pu susciter de l’antipathie » au sein des surveillants.