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Fabienne Buccio, la préfète du Pas-de-Calais, revient pour le JDD sur la situation dans la “jungle” de Calais.

Une “milice” est en cours de démantèlement… Calais est-elle devenue une zone de non-droit ?

Absolument pas. À Calais, il y a le fantasme et la réalité. Cette “milice”, comme vous l’appelez, a été rapidement mise hors d’état d’agir dès que les services de police l’ont identifiée. Contrairement à une légende, il n’y a pas de territoire interdit à la police à Calais, même à l’intérieur de la lande. […]

Calais semble surtout au bord de la crise de nerfs…

Il est vrai que les Calaisiens sont fatigués. Mais je remarque que dans les manifestations, qu’elles soient d’extrême droite ou d’extrême gauche, on trouve peu de Calaisiens.

Plus de 95% des participants viennent d’autres départements ou même de l’étranger, qu’ils soient motivés par le rejet de l’autre ou une certaine forme d’idéalisme. Calais ne veut pas et ne doit pas devenir un symbole ou un terrain d’affrontement idéologique.

C’est la raison pour laquelle je fais très attention aux demandes de manifestations et que je prononce des interdictions lorsque c’est nécessaire.


Le JDD

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