Incarcéré en Turquie, ce Belge de 26 ans, intime de Salah Abdeslam, est au cœur des investigations sur les attaques du 13 novembre. Il pourrait avoir aidé les terroristes à entrer en Europe. Avec son ami en fuite Salah Abdeslam, il est sans doute l’homme qui en sait le plus sur les préparatifs des attentats du 13 novembre.
Tout comme sur les probables cellules dormantes aujourd’hui disséminées en Europe par Daech. Peu connu du grand public, Ahmed Dahmani, 26 ans, se trouve plus que jamais au centre des investigations sur les attaques sanglantes de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre. L’examen de ses contacts téléphoniques démontre son importance dans la logistique du groupe terroriste. Incarcéré en Turquie depuis trois mois, il constitue en effet l’indispensable chaînon manquant entre la Syrie, où ont séjourné la plupart des terroristes, et l’Europe de l’Ouest, leur cible.
Lorsqu’il est arrêté le 16 novembre dernier, à Antalya, deux jours après sa descente d’avion en provenance d’Amsterdam, Dahmani voyage avec un faux passeport syrien sur lequel a été apposée sa photo. Des vérifications plus approfondies sont alors effectuées, notamment dans son téléphone portable flambant neuf, équipé d’une ligne belge. La mémoire de l’appareil conserve en mémoire les numéros de deux passeurs turcs surveillés par la police locale.
C’est donc pour un trafic de migrants, et non pour son implication supposée dans l’organisation des attentats de Paris et de Saint-Denis, que Dahmani est interpellé, puis incarcéré à la prison d’Alanya. « Depuis, il aurait été condamné lourdement dans cette affaire, mais nous peinons à obtenir des informations précises sur ce point de la part des autorités turques », confie un bon connaisseur du dossier.
Depuis son premier jour de détention, les charges recueillies contre lui, dans le cadre des attentats de Paris cette fois, se sont considérablement alourdies. Là encore, c’est son portable qui le trahit. Selon une source proche du dossier, « Dahmani était en relation téléphonique avec deux commandos de Daech en Europe ».
Les enquêteurs explorent ses liens présumés avec les deux suspects arrêtés dans un foyer de demandeurs d’asile à Salzbourg, en Autriche, le 10 décembre 2015, près d’un mois après les attentats de Paris. Les services français pensent que ces derniers, Fozi B., un Algérien de 28 ans, et Faysal A., un Pakistanais de 34 ans, étaient chargés de commettre des attentats dans un autre pays européen que la France, comme nous le révélions dans nos éditions du 13 février.
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Merci à Bobbynette