“C’est la première fois que je vois des femmes ici, j’ai cru que c’était une réunion de copropriété!” Accoudé au zinc d’un bar d’Aubervilliers, Saïd s’étonne de la présence dans son QG de dames avec de drôles de foulards à pois: des membres du collectif “Place aux femmes”.
Monique, Horia, Judit, Telma, Linda… Ce mardi soir de février, elles sont une quinzaine attablées au “Pile ou face”. Derrière leur verre, un combat: conquérir une place dans les cafés de cette commune populaire de Seine-Saint-Denis, où elles se sentent souvent “intruses”.
“Tout est parti d’un cri. Je me suis dit “il y en a marre” de ne jamais voir de femmes dans les cafés de notre ville, alors j’ai envoyé par mail un appel à quelques amies”, raconte à l’AFP Monique, prof d’allemand à la retraite.
(…) AFP