Le deuxième dossier de l’homme, âgé de seulement 22 ans, fait froid dans le dos. Un soir de juin, à Lucé, sa compagne se réfugie chez une voisine et prévient la police :
« Il n’était pas lui-même. C’était devenu un animal, je ne l’ai jamais vu comme ça ». L’examen médical de la jeune femme révèle de nombreux hématomes et des traces de morsure.
« Il ferait mieux de garder les sourates pour ne plus frapper sa compagne?! »
Chez lui, l’homme pousse des hurlements d’animaux et saccage l’appartement, son bébé dans les bras. Les policiers récupèrent l’enfant et tentent de maîtriser le forcené. Deux d’entre eux sont blessés.
Alors qu’il lui passe les menottes, l’un des agents est mordu jusqu’au sang, malgré ses gants. Il se souvient de la scène : « Nous avons été obligés de lui menotter les pieds, car il continuait de donner des coups. Il m’a mordu pendant la mise au sol ».
Son collègue est touché à la cheville. Le psychiatre conclut à une dangerosité sous l’effet du cannabis, qu’il consomme quotidiennement, et une altération du discernement.
« Ça veut sortir de moi »
Redevenu calme au tribunal après une hospitalisation d’office, il explique son comportement par un « dédoublement de personnalité » : « Ça veut sortir de moi. Ce n’était pas moi, j’étais un lion. »
(…) L’Echo Républicain
