Pierre NGouama, accusé d’avoir extorqué la somme de 2.2 millions d’euros à sa mère adoptive. Le ministère public a par ailleurs prononcé l’obligation d’indemniser la victime, l’interdiction de gérer une entreprise pendant 10 ans, la confiscation de certains biens et 150.000 euros d’amende au titre de représentant légal de la société Alector également mise en cause dans cette affaire.
Accusé d’avoir extorqué 2.2 millions d’euros à sa mère adoptive, Pierre Ngouama fait face aux juges ce vendredi matin au tribunal correctionnel de Reims. Il est poursuivi pour abus frauduleux de l’ignorance ou de la faiblesse d’une personne en état de sujetion psychologique ou physique, sur la personne de sa mère adoptive. Le jugement pourrait être rendu aujourd’hui ou mis en délibéré.
En 2003, ils faisaient connaissance. En 2009, elle l’adoptait. Avant de voir une large part de son patrimoine dilapidée. D’un côté, une veuve fortunée, pieuse et rendue fragile par le temps. De l’autre, Pierre-Marius Ngouama, aujourd’hui âgé de 48 ans. Ces deux-là se seraient rencontrés en 2003, à Sept-Saulx, là où M.Ngouama officiait alors comme prêtre. Des liens se nouent. En 2006, la retraitée effectue une donation de 450.000 euros au prêtre. L’évêché, qui a vent de la transaction, fait part de sa désapprobation à M.Ngouama. Celui-ci argumente alors que ces fonds seront destinés à la construction d’un orphelinat au Congo, pays où il a des origines. Pas tout à fait convaincu du caractère philanthrope de ce prêtre, l’évêché prend dès lors ses distances avec M.Ngouama. (…)
Une source policière évoque un « pillage organisé » des ressources de l’octogénaire. M.Ngouama ouvre plusieurs sociétés au Congo, au Gabon, en France, développe des ramifications au Luxembourg. Son train de vie devient « assez somptueux » : il fait l’acquisition de plusieurs appartements en région parisienne, d’une résidence en Suisse et roule en Porsche. « Le préjudice s’élève à plus de deux millions d’euros », chiffrait ce même enquêteur.
L’Union
Merci à Jesse James