Débarqués au petit matin en gare d’Amiens, une quinzaine d’Irakiens pensaient prendre le train pour Calais. C’était sans compter avec la grève.
Ils pensaient certainement avoir tout vu, mais n’imaginaient certainement pas être bloqués si près du but à cause d’un mouvement social. Ce mercredi matin, peu avant sept heures, une quinzaine de migrants irakiens ont débarqué en gare d’Amiens pensant y réaliser une courte escale.
Les traits tirés, habillés de vêtements chauds et les chaussures recouvertes de boue, avec pour seul bagage un sac de couchage, ces jeunes âgés de 20 à 30 ans ont vite réalisé que l’attente serait plus longue que prévue. Un agent de la SNCF vient à leur rencontre pour leur expliquer, en anglais, qu’en ce jour de grève, le trafic est perturbé et qu’ils ne pourront partir avant 18 h 30, heure du prochain train en partance pour Lille. « La meilleure chose à faire est d’attendre ici », indique l’agent au groupe de migrants médusés, qui n’en reviennent pas d’être bloqués si près de la « jungle », à Calais, où ils ont l’intention d’aboutir.
Pendant de longues minutes, ils vont tenter de négocier avec les agents pour monter dans un train et quitter Amiens le plus vite possible. Mais ne maîtrisant que très peu de mots d’anglais, ils semblent avoir eu du mal à comprendre les raisons de ce refus. Nous aurons beaucoup de mal, également, à entrer en contact avec eux pour comprendre les détails de leur parcours. […]
Le Courrier Picard
Merci à cathyB