La Commission européenne a une nouvelle fois appelé jeudi les pays européens à accélérer la “relocalisation” de réfugiés depuis l’Italie et la Grèce, fixant un objectif de 6000 par mois, lors d’une réunion de ministres des 28 à Bruxelles. Les pays européens n’ont pour l’heure réparti que 885 réfugiés depuis les “hotspots” installés dans ces deux pays, alors que le plan de “relocalisation”, adopté par l’UE il y a six mois portait sur 160.000 personnes venant de Syrie, d’Irak et d’Erythrée. “Les résultats sont encore trop faibles”, a estimé le commissaire européen chargé des Migrations, Dimitris Avramopoulos, à l’issue d’une réunion avec les ministres de l’Intérieur des pays membres de l’UE.
“Nous devons atteindre un rythme de 6000 personnes par mois”, a-t-il dit, estimant que si ce plan de répartition “ne fonctionne pas, alors tout le système s’écroule”, en référence à toutes les mesures prises par l’UE pour répondre à l’afflux de migrants. L’échec jusqu’à présent du plan de “relocalisation” est en grande partie liée à la mauvaise volonté de certains Etats membres, qui tardent à proposer des places d’accueil disponibles, malgré une clé de répartition contraignante. La Hongrie et la Slovaquie ont même remis en cause ce plan devant la justice européenne. L’une des autres raisons avancées pour expliquer l’échec du plan est la réticence des demandeurs d’asile arrivant en Italie ou en Grèce à s’inscrire dans un programme leur imposant une destination, certains préférant tenter de gagner par leurs propres moyens le pays de leur choix.
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Merci à Joe le Rassis