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Auteur de polars à succès, Ghislain Gilberti est visé, ainsi que sa compagne et ses deux enfants, pour « Le festin du serpent », un récit mettant en scène un groupe terroriste qui finance ses actions par un ignoble trafic de drogue. Il est sous protection policière.
«Depuis un mois et demi, on frappe régulièrement des coups à ma porte la nuit et j’entends des cris de haine à mon égard. » Ce n’est malheureusement pas une phrase tirée de son dernier roman. Ghislain Gilberti, domicilié depuis peu dans le quartier des Glacis à Belfort, sa ville natale, se retrouve soudain dans une réalité angoissante, loin des polars qu’il imagine. « On sonne souvent à ma porte, en pleine nuit » poursuit-il, « et j’ai constaté qu’on avait forcé mes volets, ce qui est facile puisque j’habite au rez-de-chaussée. »
La mésaventure vécue dans la nuit de mercredi à jeudi l’a incité à porter plainte au commissariat de Belfort hier matin : « On a de nouveau sonné à ma porte et on a proféré des menaces de mort contre mes enfants et ma copine, à coup de kalachnikov. » Menaces prises très au sérieux par les policiers belfortains, qui ont averti l’antenne bisontine de la PJ. Celles-ci visent directement « Le festin du serpent », le premier titre d’une trilogie à succès éditée chez Anne Carrière, à Paris. Ghislain Gilberti y met en scène, avec talent, un groupe de fiction surnommé « An-Naziate » (littéralement, « Les anges qui arrachent les âmes »), des islamistes sans pitié qui financent leurs actions à travers un trafic de drogue international.
Ce livre, édité en 2013, vient de sortir en poche. Récompensé par plusieurs prix, il est toujours numéro un des ventes à la FNAC de Belfort. C’est peut-être ce succès prolongé et rendu plus accessible qui a engendré une menace clairement islamiste, dénonçant des écrits qui « insultent notre cause ». Sans minimiser cette atteinte à sa personne et à sa famille, l’auteur belfortain pense surtout à un manque d’intelligence :

« Les auteurs de la menace n’ont pas lu le livre, ou l’ont seulement parcouru. Je n’y insulte pas l’islam. Je suis au contraire un défenseur de tous les cultes et je combats les actes racistes au sein d’un mouvement antifasciste. »

[…] L’Est républicain
Merci à Jesse James

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