L’actuel ministre a été visé par une plainte pour violences en 2002, soldée par une transaction secrète. Une affaire qui pourrait embarrasser le gouvernement.
(…) Les faits remontent à la soirée du samedi 9 février 2002. Jean-Michel Baylet est alors sénateur du Tarn-et-Garonne, et Bernadette Bergon est son assistante parlementaire depuis 1998. Ce soir-là, elle le rejoint dans sa maison de Valence d’Agen, dont il a été maire pendant 24 ans. D’après ce qu’elle a déclaré à la gendarmerie, Jean-Michel Baylet l’a frappée, «au visage» à plusieurs reprises.
Le patron des radicaux de gauche l’aurait ensuite «contrainte, sous la menace de nouveaux coups, à rédiger sous sa dictée une lettre de démission», datée du dimanche 10 février 2002:
«Monsieur le sénateur. Par la présente je vous prie d’accepter ma démission de mon emploi d’assistante parlementaire. Pour des raisons qui me sont personnelles, je ne souhaite plus assurer ces fonctions; je vous signale également que je ne souhaite pas bénéficier de mon préavis.»
Le lundi suivant, le 11 février, Bernadette Bergon porte plainte auprès de la gendarmerie de Toulouse. Lors d’une audition datée du 15 février 2002 dans le cadre de l’enquête préliminaire, elle décrit dans un premier temps la personnalité de Baylet qui, s’il peut se montrer «charmant» et «attentionné», pouvait aussi être «caractériel», «impulsif voire violent». Elle confirme aussi avoir été frappée de plusieurs coups, comme elle l’avait déjà déclaré lors de son dépôt de plainte.
(…) Buzzfeed