C’est désormais son quotidien : trois fois par semaine, avant de prendre la route en direction de la Grande-Bretagne, Olivier Crépin vérifie sa remorque avec minutie et pas seulement pour la pression des pneus. Il faut également s’assurer qu’aucun migrant ne s’est caché pendant la nuit.
À 34 ans, Olivier a déjà passé plus de 15 ans sur les routes. Mais depuis plusieurs mois, le travail n’est plus tout à fait le même. Son entreprise a été obligée de renforcer le système de surveillance et les grilles de protection. […] Le métier a tellement changé qu’aujourd’hui certains chauffeurs préfèrent démissionner.
Le parcours jusqu’à l’Angleterre est semé d’embûches, particulièrement aux abord de la tristement célèbre “jungle” de Calais. La difficulté pour les chauffeurs : rester tolérant et faire la part des choses. Mais il faut rester vigilant. Les contrôles sont nombreux et en cas d’infraction, côté britannique, c’est 2.000 livres par migrant.