Vous ne la connaissez pas. Son nom ne fait pas les gros titres, même si elle le mériterait : elle s’appelle Nadia Remadna et elle a écrit un livre en forme de coup de poing : “Comment j’ai sauvé mes enfants“, dans lequel elle raconte sa vie dans une banlieue défavorisée de Seine-Saint-Denis, Sevran, où, contre vents et marées, elle lutte pour arracher les jeunes à la délinquance et à l’islamisme.
Avec d’autres mères de sa cité, elle a créé une association, “la Brigade des mères” : comme un commando d’élite, cette brigade des mères intervient pour régler les conflits scolaires, des crises familiales, pour freiner la dérive d’un jeune…
Nadia décrit le processus de ghettoïsation ethnique et religieuse de ces zones de relégation, l’enfermement des jeunes dans la culture de leurs parents, alors qu’ils ne connaissent ni le pays de leurs parents ni leur propre pays, la France, qui les a vus naître et à laquelle ils vouent de la haine : “Avec le temps, ils se sont enfermés dans cette haine, dit-elle. Moi, j’en veux aux politiques qui ont fait de nos enfants des gens qui sont toujours en train de revendiquer au lieu de se sentir Français […].
Résultat, aujourd’hui, les islamistes harcèlent les filles qui ne portent pas le voile et insultent ceux qui ne respectent pas le ramadan. Bref, ils font de plus en plus la loi.” “Les élus participent à cette ségrégation, poursuit Nadia Remadna. Ils nous enferment dans notre culture, dans notre tradition, dans notre religion. On est comme dans des prisons à ciel ouvert au lieu de se sentir Français.” Elle en veut aussi à l’école qui, selon elle, ne s’intéresse qu’aux “médiocres”, au lieu d’encourager les meilleurs et de récompenser l’excellence. Mais surtout, elle ne pardonne pas à cette école d’avoir, affirme-t-elle, “cédé sur la laïcité”. […]
La République des Pyrénées
Merci à cathyB