Le Front national a affaibli son principal allié au sein du Rassemblement bleu marine, le Siel, en rendant récemment impossible la double appartenance aux deux partis, a-t-on appris mardi, confirmant une information de l’hebdomadaire d’extrême droite Minute.
Par dérogation aux statuts du FN « prohibant la double appartenance avec une autre formation politique, la possibilité pour les adhérents du FN d’être également membre du Siel avait jusqu’à présent été admise », a rappelé le parti de Marine Le Pen lors d’un bureau politique le 29 février, selon une décision que s’est procurée l’AFP.
« Déplorant les multiples conséquences négatives résultant de cette dérogation, le Bureau Politique du FN (…) a décidé par vote à l’unanimité des personnes présentes ou représentées, de la suppression de cette possibilité », affirme le FN dans cette décision.
« Les personnes qui se trouveraient dans cette situation devront, dans un délai d’un mois à compter de la présente décision, régulariser leur situation en renonçant à l’une de ces deux appartenances », annonce le parti.
Cette décision a été prise quelques temps après le séminaire d’Etiolles (Essonne), au cours duquel le FN a débattu de sa communication et de sa stratégie pour arriver au pouvoir.
Karim Ouchikh, patron du Siel, qui y était invité, y a répété ses critiques régulières sur la stratégie « ni droite ni gauche » du FN, appelant Marine Le Pen à parler aux électeurs de droite, principal vivier de voix selon lui.
(…) Paris Normandie