L’une des grandes lubies du mouvement conservateur au cours des 15 dernières années a été l’idée que la politique américaine est dominée par le mépris des élites snobs de gauche à l’encontre de la classe ouvrière blanche et de ses communautés.
Mais maintenant que la classe ouvrière blanche entre en révolte contre l’establishment conservateur en votant massivement pour Donald Trump, des leaders d’opinion conservateurs s’en prennent à ses “petits Blancs” d’une façon peut-être plus vicieuse que le supposée dédain des élites démocrates.
Kevin Williamson, journaliste à la National Review (revue conservatrice) écrit :
“La vérité à propos de ses communautés dysfonctionnelle et en perdition, c’est qu’elles méritent de mourir. D’un point de vue économique, ce sont des actifs négatifs. D’un point de vue moral, ils sont indéfendables.
Oubliez le folklore de Bruce Springsteen, oubliez la tradition ouvrière de la Rust Belt, oubliez les théories complotistes sur les orientaux qui viennent voler votre job.
La sous classe américaine blanche baigne dans une culture égoïste faite de misère et d’héroine. Les speech de Trump les rassurent et les apaisent. comme des antidépresseurs.
Ce sont des pensées explosives, compte tenu de la réalité politique de base de ce pays : le parti Républicain doit compter sur une forte majorité d’électeurs blancs, souvent issus de la classe ouvrière, pour pouvoir remporter l’élection Présidentielle.
En 2012, 62% des électeurs blancs non-diplômés ont voté pour le républicain Mitt Romney, une majorité supérieur à celle obtenu chez les électeurs blancs diplômés qui était de 56%. La bonne nouvelle pour Barack Obama étant que seulement 57% des blancs non-diplômés se sont déplacés en 2012 à la Présidentielle.
Le grand espoir des conservateurs pour l’élection de 2016 était de réactiver la masse des “électeurs blancs disparus”, des électeurs qui, il se trouve, préfèrent le Trumpisme au conservatisme rigide des hiérarques du parti républicain.
Vox.com