Un ancien haut gradé de la direction des douanes a été entendu en début de semaine dans le cadre d’une enquête où cinq douaniers et trois indics sont mis en examen. Âgé de 54 ans, cet ancien directeur des opérations au sein de la prestigieuse DNRED puis en poste à Bruxelles, toujours pour le compte des douanes, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une vaste enquête portant sur des faits de trafic de stupéfiants mettant en cause plusieurs douaniers placés sous sa responsabilité.
Les premiers faits datent du mois de novembre 2009. A l’époque, plusieurs agents de la direction des opérations (DOD) de la DNRED avaient remis 120 kg de résine de cannabis, à un de leurs « aviseurs » pour le « rémunérer » après l’interception d’un go-fast transportant 600 kg de la même drogue en Charente-Maritime. Le même « tonton » avait également perçu une prime de 55.000 €, versée par l’administration en remerciement de son action…
Au fil de ses investigations, le magistrat instructeur a également mis en exergue les drôles de pratiques des douaniers au cours d’un « envoi test » de drogue, censé appâter des trafiquants. Au mois de juin 2010, une livraison surveillée internationale (LSI), autorisée par un magistrat du parquet de Créteil (Val-de-Marne), permettant d’acheminer en toute sécurité 500 g de cocaïne depuis la Colombie et à destination d’une équipe de dealeurs du Val-d’Oise, avait été mise en place par la même équipe de la DOD. Mais au moment de l’interpellation des trafiquants, ce ne sont pas 500 g mais 13 kg de « blanche » qui avaient été découverts. Une différence de quantité « saisissante », jamais expliquée par les « gabelous » à l’origine de cette troublante opération. […]
Le Parisien
Merci à JEAN DU LARGE