La direction de l’administration pénitentiaire consacre 7 millions d’euros du plan de lutte antiterroriste à des projets qui agacent les syndicats. Ainsi les activités socioculturelles chargées de « promouvoir la citoyenneté et le vivre ensemble » y figurent en bonne place.
Les directeurs d’établissements sont encouragés à développer des conférences-débats, des « formations à l’arbitrage », des « ateliers de découverte des cuisines du monde », ou des « actions de médiation animale », une technique qui mobilise des animaux de compagnie pour réduire le stress, les troubles mentaux, physiques ou sociaux.
Parmi les « actions destinées à réduire les facteurs susceptibles de favoriser la radicalisation violente », l’administration lance un appel à projets sur « la mise en œuvre d’actions centrées sur la conjugalité et la parentalité ». « L’année dernière, avec ces crédits, il y a eu un effet d’aubaine. On a acheté des centaines de ballons de foot, on a financé des cours de sophrologie, des sorties en catamaran… Ce sont des actions réellement intéressantes dans la vie d’une prison, mais qui n’ont rien à voir avec de la lutte antiterroriste », s’agace Jean-François Forget, président de l’UFAP-Unsa Justice, premier syndicat pénitentiaire.
Le Point
Merci à Lilib