19/03/2016
Alain Mabanckou découvre l’institution créée en 1530. Avec lui, entrent aussi au Collège de France des écrivains et intellectuels comme Leopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, au cœur de la “pensée noire” de l’auteur. “Je veux montrer qu’elle n’est pas que noire mais qu’elle est arc-en-ciel, universelle, qu’il ne faut plus ghettoïser la pensée”, précise-t-il.
18/03/2016
“En m’accueillant ici, vous poursuivez votre détermination à combattre l’obscurantisme et à convoquer la diversité de la connaissance“, a affirmé jeudi l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou au Collège de France pour sa leçon inaugurale de la chaire de “création artistique”.
«La France n’est pas forcément un pays judéo-chrétien de race blanche», arguant que «l’histoire de la France est aussi cousue de fil noir».
La salle de 430 places était trop petite pour accueillir tous ceux qui voulaient assister à cette séance exceptionnelle. C’est la première fois qu’un romancier occupe cette chaire créée en 2005. […]
Expliquant qu’en 1530, au moment de la fondation du Collège, les Africains “n’existaient pas en tant qu’être humain“, il a expliqué qu’alors “en Sénégambie, un cheval valait de six à huit esclaves noirs. C’est ce qui explique mon appréhension de pratiquer l’équitation“, a-t-il ajouté malicieusement.
“Tout cela est, certes, de l?histoire, tout cela est certes du passé, me diraient certains. Or, ce passé ne passe toujours pas, il habite notre inconscient, il gouverne parfois bien malgré nous nos jugements et vit encore en nous tous car il écrit nos destins dans le présent“, a-t-il dit. […]
Le Point