Le député français Les Républicains Alain Marsaud a de nouveau créé la polémique ce samedi matin en attaquant directement les services belges. Ancien magistrat français responsable de la lutte antiterroriste, il est aujourd’hui membre de la commission d’enquête parlementaire sur les leçons à tirer des attentats.
Vous pointez la responsabilité des Belges…
J’ai beaucoup d’amitié pour la Belgique. Je respecte son gouvernement et ses institutions. Mais je ne peux que m’étonner. Comment se fait-il qu’il ait fallu quatre mois pour interpeller l’un des organisateurs des attentats alors qu’il s’avère qu’il est resté dans un périmètre très restreint à Bruxelles ? Peut-être ai-je tort et les choses ont-elles été plus compliquées que cela. Mais je constate qu’il a fallu une centaine de perquisitions pour arriver à ce résultat. On ne peut que s’interroger sur la capacité des services d’intervention et de renseignements belges. […]
Quelles améliorations préconisez-vous ?
La Belgique paie son laisser-aller lorsqu’elle a laissé agir un certain nombre de communautés. Personnellement, cela faisait des mois que je disais « attention à Molenbeek. C’est un foyer dangereux ». Mais est-ce que les Belges ont mis en place une filature suffisante ? La réponse est non. La naïveté des autorités Belges nous a coûté à nous Français 130 morts. […]
Vous estimez que les politiques belges ont fait preuve de trop de complaisance ?
J’ai eu un entretien par télévision interposée avec un échevin de Molenbeek. On prétend qu’il n’y a eu aucune carence. Que les communautés sont charmantes. J’ai du mal à admettre ces propos. Dans son livre, l’ancien maire Philippe Moureaux se pose lui-même des questions. La municipalité et peut-être aussi l’État fédéral ont failli. […]
Le Soir