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19/03/2016

La décision de François Hollande de commémorer les accords d’Évian fait encore des vagues. Entre 150 et 200 harkis se sont réunis samedi, devant le mémorial du camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), pour dénoncer leur “abandon” par la France et “l’insulte” de François Hollande en ce 19 mars.

“Le 19 mars, c’est la date de notre massacre”, a expliqué un porte-parole devant le mémorial du camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales).


Les harkis, dont certains venus d’autres départements, comme le Nord ou l’Ariège, ont déposé une gerbe sur le mémorial du camp de Rivesaltes, près de Perpignan, où nombre d’entre eux avaient été enfermés dans des conditions insalubres ou ont péri, au sortir de la guerre d’Algérie. “On oublie nos morts, où sont nos morts ?” a déclaré à la foule Hocine Louanchi, qui a passé neuf mois à Rivesaltes.
Il a qualifié le mémorial du camp, inauguré en octobre par le Premier ministre Manuel Valls, de “falsification” de l’histoire : “on n’a pas écrit notre histoire, on nous a gazés sur le plan psychologique“, a-t-il dit, estimant que l’exposition à l’intérieur du mémorial donnait “l’impression que nos parents sont venus ici en colonie de vacances”. “C’est pour l’honneur de nos parents, pour notre reconnaissance et pour une loi de réparation sans cesse promise et jamais votée” que les harkis manifestent ce 19 mars, a ajouté Hocine Louanchi, qui fut l’un des acteurs des premières révoltes de harkis de 1975.
Le Point


10/03/2016

Pour la première fois cette année, François Hollande participera à la journée de commémorations du 19 mars, pour célébrer la fin de la guerre d’Algérie et la signature des accords d’Evian.

On a pu constater l’aptitude à la provocation du président de la République ; pour complaire à l’Algérie, il sera présent pour commémorer les accords d’Evian qui n’ont pas empêché des massacres les mois suivants. Philippe Bilger


C’est la première fois qu’un chef d’Etat y prononcera un discours. Ni Jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy n’y ont participé car même si Jacques Chirac avait inauguré le monument, il n’a jamais commémoré la date du 19 mars en tant que telle. Et pour cause, cette mémoire n’est pas consensuelle et les blessures sont encore vives puisque de nombreux acteurs, anciens combattants, harkis, Français d’origine algérienne ou encore pieds noirs, sont toujours vivants et ont transmis leur souffrance à leur descendants.
En tout ce sont des millions de personnes qui partagent ce souvenir sans pour autant trouver un sens commun à lui conférer. François Hollande s’apprête donc à prononcer un discours où, il le sait, il n’y a potentiellement que des coups à prendre. Mais justement, le président de la République veut se confronter à cette difficulté parce que, comme l’explique un de ses amis, “c’est la meilleure façon de réconcilier toutes ces mémoires“. […] Le Figaro

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