« Le vernis, j’ai dû te demander pourquoi tu n’en portais plus. » Pauline est installée sur l’épais canapé rose et argenté du salon marocain de sa sœur. Sa nièce gazouille sur ses genoux. A sa gauche, Marine verse dans de petits verres ornés d’arabesques le thé à la menthe qu’elle vient de préparer. Depuis qu’elle s’est convertie à l’islam, il y a quatre ans, Marine a changé. Elle ne mange plus de porc, prie cinq fois par jour, s’est mise à porter le voile. Et ne met plus de vernis […]
« Ma conversion est une sorte d’émancipation ». C’est un mélange de curiosité et d’incertitude qui a poussé Marine à s’intéresser à l’islam. (…)
De ce à quoi elle a renoncé, rien ne lui fait aujourd’hui défaut, sauf peut-être une chose d’ordre très pratique. « Ça va vous paraître vraiment bête, mais ça a été très difficile pour moi de cesser de m’épiler les sourcils ! » Elle rougit. Marine est assidue dans la pratique de sa religion. Sa lecture de l’islam lui interdit d’altérer le corps que Dieu a créé. « Chaque partie de notre corps a une fonction bien précise, en l’occurrence les sourcils sont une barrière naturelle qui protège les yeux des poussières. » « Au fond, il n’y a pas grand-chose d’interdit. » […]
Le Monde
Merci à Rheinmetall