Née il y a 50 ans en Guinée équatoriale, Rita Bosaho a fait sensation en Espagne en devenant la “première députée noire” depuis le retour de la démocratie, elle, l’aide-soignante issue du mouvement des “indignés”.
Tresses africaines en liberté sur une redingote noire, Rita Bosaho apparaît de prime abord presque timide et d’un grand sérieux, en recevant l’AFP dans son petit bureau à l’Assemblée avec vue sur les toits de Madrid.
Le 13 janvier, elle prenait place pour la première fois avec les autres députés du parti de gauche radicale Podemos dans l’hémicycle du XIXe siècle dominé par les représentations d’Espagnols célèbres, de Christophe Colomb à Cervantes.
“Tout était émouvant mais ce qui m’a marquée, ce sont les visages des élus d’autres partis” quand nous sommes entrés dans “cet espace de pouvoir”, dit-elle, gravement. “Subitement, nous représentions ce que nous avions crié dans la rue, nous représentions la citoyenneté” dans sa diversité.
Elle-même devenait la première candidate noire démocratiquement élue députée, depuis la mort du dictateur Franco en 1975.
(…) Le Parisien