L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a déclaré, dimanche 20 mars, qu’il ne participerait pas à la mise en œuvre de l’accord liant l’Union européenne et la Turquie.
L’Ofpra, seule instance habilitée à délivrer le statut de réfugiés au nom de la France, estime que ce texte, signé vendredi 18 mars, qui autorise le renvoi en Turquie de Syriens éligibles à l’asile en Europe entre en contradiction avec ses valeurs. Si les homologues européens de l’Office français devaient en faire autant, l’accord avec la Turquie deviendrait difficile à mettre en œuvre. En attendant, la position de l’Ofpra pourrait accélérer l’arrivée des 30 000 réfugiés que la France s’est engagée à accueillir avant la fin de 2017.
Selon l’Ofpra, une vingtaine d’agents de protection de l’Office devraient bien s’envoler pour la Grèce dans les jours à venir. Mais leur mission se cantonnera à proposer aux migrants déjà arrivés à Athènes, ou bloqués à la frontière macédonienne, de rejoindre l’Hexagone dans le cadre de ce « quota » de 30 000 réfugiés.
(…) Le Monde
(Merci à Apokrif)