23/03/16
Une prise de position largement battue en brèche par le premier ministre ce mercredi matin: invité sur Europe 1, Manuel Valls appelle à «faire attention» à ne pas présenter un front désuni face au terrorisme. «Nous devons faire la démonstration que l’Europe est unie. La menace existe partout, et la réponse doit être européenne. La Belgique et la France sont plus que jamais unies», a-t-il expliqué. Le chef du gouvernement admet des carences, qui seraient partagées par l’ensemble des puissances européennes. «Je ne veux pas donner des leçons à nos amis Belges. Nous aussi nous avons des quartiers sous l’emprise des trafiquants de drogue et des extrémistes», a relevé Manuel Valls. «On a fermé les yeux mais partout en Europe mais aussi en France sur la progression des idées extrémistes, du salafisme». Attendu en visite à Bruxelles vers midi ce mercredi, Manuel Valls entend porter un message de «solidarité à ce peuple ami, cousin frère». «Nos pensées vont vers eux (…) Ils font face comme nous à ce défi très difficile», a-t-il tranché, pour couper court au début de polémique.
(…) Europe 1
22/03/16
Au soir des attaques qui ont fait plus de 31 morts à Bruxelles, le ministre des finances français, Michel Sapin, a mis en cause la Belgique sur sa gestion de la menace djihadiste sur son territoire, notamment en laissant se développer un bastion islamiste à Molenbeek. Interrogé par LCI sur le « communautarisme » de ce quartier où ont grandi certains des auteurs des attaques du 13 novembre, dont Salah Abdeslam, arrêté vendredi à quelques centaines de mètres de chez ses parents, il a notamment déclaré :
« Je ne sais pas s’il faut dire la Belgique en tant que telle, mais je pense qu’il y a eu une volonté ou une absence de volonté de la part de certains responsables politiques, peut-être par envie de bien faire, peut-être par sentiment que, pour permettre une meilleure intégration, il faut laisser des communautés se développer, peut-être aussi une forme de naïveté. »
Prenant l’exemple de la France, il a ajouté qu’il était clair désormais que « face au communautarisme, il faut agir ».
(…) Le Monde