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Toufik Mazy a 25 ans et est tout juste diplômé d’un master de finance international. Toute sa famille s’est cotisée pour lui offrir une cagnotte et un billet d’avion pour Dubaï. Le jeune homme est ému, ces 3.000 euros sont un gros sacrifice pour sa famille.

Toufik Mazy cherche du travail depuis huit mois. En 2012, parmi les actifs de moins de 25 ans, le taux de chômage des descendants d’immigrés d’Afrique atteint 42%, contre 22% pour les descendants d’immigrés européens ou natifs, 22%.
Marie-Renée a 25 ans, un master en droit des affaires, un certificat d’aptitude à la profession des avocats. Elle a même étudié en Angleterre, mais sur ses 50 dernières candidatures, elle a été convoquée à deux entretiens. “Le problème c’est qu’il n’y a pas de preuves concrètes, je n’ai jamais reçu de mails qui disait ‘non, on ne vous prend pas parce que vous êtes de telle origine’. Il n’y a jamais vraiment de preuves, mais je suis avocate donc juriste, je regarde les faits et c’est vrai qu’on se dit qu’il y a un problème. Qu’est-ce que j’ai de différent des autres ? Une origine, une couleur de peau“, explique Marie-Renée.
Pour faire disparaître cette différence, de nombreux jeunes issus de l’immigration vont travailler ailleurs, comme à Dubaï. Trois jours après son arrivée, Toufik a trouvé son premier travail, courtier sur les marchés de l’or et du diamant pour un salaire mensuel de 3.700 euros par mois.

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