Pour Pascal Menoret et Baptiste Lanaspeze, universitaire et éditeur, établir un lien entre “violence terroriste” et essence de l’islam est toutefois une idée fausse et dangereuse.
Depuis les attentats de 2015, sous couvert de lutte contre le terrorisme, diverses institutions françaises ont mis en place une islamophobie d’État. Les attaques de Bruxelles risquent de ne pas enrayer ce dispositif dangereux.
De Matignon à l’Académie française en passant par Sciences-Po, le nouveau sport à la mode consiste à soutenir l’existence d’un lien entre la “violence terroriste” et l’essence de l’islam. Daech serait le résultat d’un vice interne de l’islam – et non, par exemple, de l’invasion désastreuse de l’Irak par les États-Unis et leurs alliés en 2003.
Initiée depuis une décennie par quelques intellectuels médiatiques, renforcée récemment par une poignée d’intellectuels musulmans, l’idée s’est imposée : le djihadiste serait dans le musulman comme le papillon dans la chrysalide. Il y a selon nous urgence à désamorcer cette bombe, à démonter ses rouages.
1. “On a le droit de critiquer l’islam !”
C’est ce qu’affirment les libéraux bien-pensants, avant de s’acharner, non sur une religion qu’ils ne connaissent pas, mais sur les musulmans. […]
2. “L’islam fait régresser la condition des femmes”
Quelle société dénuée d’industrie pornographique et de violence faite aux femmes peut donner avec une telle bonne conscience des leçons de mœurs à un milliard et demi d’êtres humains ? […]
Le Nouvel Obs