Fdesouche

En septembre dernier, Loches et Preuilly-sur-Claise faisaient savoir qu’elles étaient prêtes à accueillir des migrants. Depuis ? Personne…

En attente. Alors que des migrants vivent dans des conditions déplorables dans la jungle de Calais, les logements mis à disposition de réfugiés à Loches et Preuilly-sur-Claise restent vides. Loches, par l’intermédiaire du centre intercommunal d’action social et Val Touraine Habitat, avaient gelé deux logements pour accueillir des migrants. « Un T4 et un faux T5 », résume Joëlle Raffner, directrice du CIAS. Deux appartements inoccupés à ce jour. Enfin presque. « La préfecture n’a pas donné suite. De notre côté, nous avons aussi des demandeurs. Donc nous avons remis à disposition un T4 qui est maintenant occupé ». Une famille qui n’a pas fui le Moyen-Orient, mais qui est dans le besoin. L’autre logement est toujours réservé. Au cas où…

Même constat à Preuilly-sur-Claise. La commune de 1.000 habitants du sud de la Touraine avait fait montre d’une belle solidarité à la fin de l’été. « On s’est porté candidat, car je voyais l’hiver approcher et je ne trouvais pas normal que des enfants passent l’hiver sous des toiles de tente », indique le maire, Gilles Bertucelli. La décision d’accueillir des migrants a été votée en conseil municipal.

« Une association s’est montée avec une personne qui parle arabe, des habitants qui peuvent donner des meubles, de la vaisselle », souligne le maire. Avec Val Touraine Habitat, la commune a ainsi proposé six logements pour recevoir autant de familles. Mais comme à Loches, ces logements n’ont toujours pas trouvé preneur.

« La préfecture nous indique qu’elle n’a pas reçu de familles, mais des personnes seules. On ne va pas les installer en milieu rural, avec les problèmes qu’on connaît pour trouver un emploi. J’ai quand même l’impression qu’il y a un grand coup de frein donné pour l’accueil des migrants. Et quand on regarde les médias, on comprend aussi que ces réfugiés n’ont pas envie de venir en France », déclare Gilles Bertucelli. (…)

La Nouvelle République

Merci à cathyB

Fdesouche sur les réseaux sociaux