Pour quatre jeunes Suisses, la sortie a viré au cauchemar. Ils ont été violemment attaqués à la gare devant des témoins qui n’ont même pas alerté la police.
“J’était samedi à Wohlen avec une amie dans le bar à chicha”, nous déclare F.H., jeune fille de 18 ans[…] “Je suis choquée” dit-elle à plusieurs reprises, tandis qu’elle raconte ce qu’elle a vécu ce samedi soir à partir de 23h40 environ à la gare de Wohlen en Argovie.
“Deux collègues nous ont accompagnées du bar jusqu’à la gare. Nous voulions y prendre le train de 23h46 pour Lenzburg.” A la gare, il y avait ” trois types qui nous ont sifflés. Nous ne leur avons pas prêté attention et avons simplement continué de marcher en direction du quai”, poursuit F. Une fois là, les quatre ont attendu le train. “Il y avait pas mal de monde. Je dirais dans les 40 personnes au total: sur le quai et près du bus.” Ils ont alors revu les 3 jeunes hommes – cette fois avec des renforts. “Ils ont couru et ont traversé les rails, peut-être 12 à 15 types. Ils nous ont encerclés.”
Ce que F. appelle “une situation désagréable” se dégrade rapidement. “Les hommes – je crois que c’étaient tous des Érythréens – ont voulu serrer la main à mes deux collègues. L’un d’eux leur a tendu la main. Le deuxième n’a pas voulu et leur a dit “Partez”. A ce moment, l’atmosphère déjà tendue a complètement basculé. F. : “Ils se sont tous jetés sur lui, ils l’ont frappé, lui ont donné des coups de pieds de tous les côtés”. Le jeune Suisse de 17 ans a essayé d’aider son ami de 19 ans, “alors, ils l’ont également frappé.”
[…] “Ils ont jeté mon ami sur les rails, ils ont continué à le frapper, ils ont pris des pierres du ballast et ils l’ont battu sans arrêt à la tête, partout.”Ce qui s’est passé ensuite exactement, F. ne le sait pas avec précision. “Nous étions sous le choc.”[…] “Pourquoi aucune de toutes les personnes présentes n’a-t-elle fait quelque chose ?”
À notre demande, la police cantonale d’Argovie a confirmé qu’on avait arrêté vers 01h40 trois Érythréens à Villmergen.
(Traduction Fdesouche)