Invité de l’association Châteaudun 2020, l’auteur Aymeric Patricot dressera le portrait d’une classe sociale qui ne se sent pas forcément à sa place, vendredi, au Centre Toufaire.
Enseignant en littérature et auteur de l’essai “Les Petits Blancs, un voyage dans la France d’en bas” (éditions Plein jour) , Aymeric Patricot échangera avec les Dunois sur le délicat sujet des catégories sociologiques et des communautés ethniques. Il s’est particulièrement intéressé aux « oubliés » de la sphère médiatico-politique : « les petits blancs ». Cette appellation fait écho au « white trash », une expression américaine qui désigne, de manière péjorative, une population blanche et pauvre vivant aux États-Unis.
Que représente “le petit Blanc” dans votre ouvrage ?
Il s’agit d’un blanc pauvre ou en difficulté qui prend conscience de sa couleur de peau dans un contexte de métissage. C’est un nouveau personnage de l’espace social, je trouvais que c’était une catégorie dont on ne parlait jamais. Et la question raciale prend de l’importance.
Qu’est-ce que raconte votre essai sociétal ?
J’ai écrit Les Petits Blancs assez rapidement. C’est le résultat de choses observées, le fruit d’une dizaine d’années d’expérience en tant qu’enseignant en banlieues parisiennes. Il y a des témoignages, je donne la parole aux gens. J’essaye de saisir ce qu’ils peuvent ressentir.
Avez-vous une anecdote qui illustre ce que vous décrivez ?
À La Courneuve (Seine-Saint-Denis), un professeur demande à chaque élève d’où il vient. Une seule blanche et blonde s’est sentie très mal à l’aise et s’est inventée des origines allemandes. Quelque temps après, elle a quitté le 93 avec ses parents qui avaient les moyens de le faire. Un malaise avait fini par se créer. […]
Merci à auroradu28