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Après avoir dû renoncer à son projet de révision constitutionnelle, le chef de l’État a concédé pour la première fois l’aspect purement symbolique de la déchéance, dans les colonnes de Bild.

Revenant sur la désastreuse séquence autour de l’abandon de son projet mort-né de révision constitutionnelle, le président s’interroge:

«Comment admettre qu’un Français puisse tuer d’autres Français parce qu’ils sont Français?» «C’est sans doute l’interrogation la plus lourde, la plus terrible. Savoir que ce sont des Français, nés en France, qui ont pu commettre ces actes. Ils ont été élevés dans nos villes, scolarisés dans nos écoles, et dans un délai très court, ils sont passés de la délinquance à la radicalisation, puis à l’attaque terroriste».

François Hollande détaille dans les grandes lignes la façon dont il souhaite «lutter contre les racines mêmes de la radicalisation et de la haine»: «Il est nécessaire de lutter avec encore plus d’ampleur et de moyens contre les ghettos et la discrimination. Nous devons aussi prendre les mesures face au danger de la radicalisation. Que ce soit sur Internet, dans les mosquées ou dans les lieux publics», exhorte-t-il. De même, il réclame des «politiques coordonnées à l’échelle de l’Europe pour appréhender» les terroristes potentiels.

Enfin, le chef de l’État estime que «nous sommes tous concernés» par la radicalisation. «Les familles musulmanes sont les plus touchées, mais il y a aussi des convertis. Deux mille Français sont allés ou sont encore en Syrie pour faire le djihad. (…) Donc il faut avoir une vigilance absolue face à ces embrigadements, ces endoctrinements, ces envoûtements…», prévient-il. Un propos qui fait écho à celui de Manuel Valls, qui estimait lundi soir que le salafisme est «en train de remporter la bataille» de l’islam en France.

Le Figaro

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