Depuis sa création, le mouvement “Nuit Debout” ne cesse de grandir. Ses membres se rassemblent quand Paris plonge dans la pénombre, pour exprimer leur ras-le-bol. François Ruffin, réalisateur de “Merci patron”, est l’un des fondateurs de ce mouvement. Son idée : surfer sur la vague de contestation de la loi El Khomri. Des milliers de personnes se sont rassemblées place de la République. Ils sont cent fois plus à suivre les débats sur internet.
“On ne créera pas d’emplois en faisant des faux CDI, en les transformant en CDD“, confie Romain, étudiant qui a rejoint le mouvement par opposition à la loi Travail. Si les étudiants sont majoritaires, les âges sont aussi variés que les revendications. Marnix Dressen, professeur de sociologie âgé de 63 ans, ne veut plus de la cinquième République : “Je ne me sens pas représenté. Il y a des logiques institutionnelles qui ne sont pas des logiques démocratiques“, estime-t-il. Vers minuit, certains manifestants se dispersent quand d’autres installent leurs toiles de tentes.
Après six jours de mobilisation à Paris, le mouvement “Nuit Debout” s’étend désormais hors de Paris comme à Nantes, Rennes, Marseille ou Toulouse. Première “Nuit Debout” mardi au Capitole. Citoyens, militants, ou simples curieux, à Toulouse ils étaient 500 à se retrouver. Tout a commencé à Paris place de la République il y a six jours. À l’issue de la manifestation contre la loi El Khomri, lycéens, étudiants, salariés, se retrouvent pour débattre.
