Aussi loin qu’elle se souvienne, la vie de Catherine avec son fils Antoine a toujours été compliquée. “Même petit, c’était un enfant difficile, qui ne dormait jamais et qui pleurait beaucoup“, raconte-t-elle. À la moindre contrariété, il se met en colère. Âgé de 12 ans aujourd’hui, il est devenu un enfant tyrannique. “Tout ce qui est du domaine de la contrainte donne lieu à des colères. (…) J’en étais à un tel point qu’il me semblait que je n’avais plus d’amour pour mon fils, tellement c’était tout le temps la bagarre“, témoigne-t-elle.
Les crises d’Antoine vont bien au-delà de simples colères. Il n’hésite pas à jeter des chaises, s’en prend au mobilier. “J’attends que ça passe, parce que si j’interfère, que j’essaye de lui faire entendre raison, c’est pire. Il va se mettre à hurler, à m’injurier“, exprime sa mère. Catherine, enseignante, a vu des spécialistes et a changé son fils d’école plusieurs fois, sans succès. On ignore combien de parents souffrent ainsi en silence. À Montpellier, une consultation vient d’être ouverte pour eux à l’hôpital.
