Pour le Front national, dédiaboliser passe par l’élimination des accusations d’antisémitisme mais aussi d’homophobie. Marine Le Pen capte de plus en plus le vote homosexuel, en assumant une stratégie ambigüe entre “neutralité supposée sur les questions de mœurs” et “ralliements de figures gay, comme l’ancien fondateur de Gaylib, Sébastien Chenu” explique Le Monde.
Dans un mouvement général de droitisation du milieu LGBT, le Front national attire de plus en plus le vote gay. Selon une étude du Cevipof, environ 33% des couples gay mariés ont voté pour Marine Le Pen aux régionales de 2015 contre 28% du total de la population.
[…] Pour Didier Lestrade, auteur de Pourquoi les gays sont passés à droite, “Marine Le Pen utilise les gays blancs de souche pour montrer que le problème, c’est toujours les immigrés, les noirs, les arabes” comme il l’écrit sur Slate. Cela correspond à un concept d’homonationalisme à l’œuvre dans plusieurs partis d’extrême-droite européens, en Suisse, au Danemark, aux Pays-Bas.