Le verdict est tombé après 13 heures de délibéré : deux accusés ont été condamnés pour le meurtre de la policière Aurélie Fouquet et le braqueur Rédoine Faïd a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs. Des peines allant de 1 à 30 ans de prison ont été prononcées contre les accusés du procès du meurtre de la policière municipale Aurélie Fouquet, mercredi 13 avril.
Deux hommes, Daouda Baba et Olivier Tracoulat (jugé par défaut), ont été jugés coupables du meurtre de la policière et condamnés respectivement à 20 et 30 ans de prison. Rabia Hideur, lui, a été acquitté du meurtre d’Aurélie Fouquet, mais condamné à 10 ans de prison pour sa participation. Le médiatique Rédoine Faïd, soupçonné d’être le cerveau du braquage avorté qui s’est soldé par la fusillade mortelle du 20 mai 2010, a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs, transport et détention d’armes et d’explosifs, et condamné à 18 ans de prison.
Tous les accusés ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, à l’exception de George Mosheh, pour qui le parquet avait requis l’acquittement. Jean-Claude Bisel a été condamné à un an de prison pour sa participation au braquage. William Mosheh et Olivier garnier ont été condamnés à 5 ans de prison pour le rôle logistique.
22 ans de prison ont été requis contre Redouane Faïd, après six semaines de procès pour le meurtre d’Aurélie Fouquet. Si l’homme n’est pas accusé directement du meurtre de la policière municipale, il est considéré comme le cerveau du braquage avorté. Le verdict est attendu mercredi.
Contre trois autres hommes, Rabia Hideur, Daouda Baba et Olivier Tracoulat, ce dernier jugé en son absence, accusés directement du meurtre le 20 mai 2010 de la jeune femme à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), Maryvonne Caillibotte a demandé une peine de trente ans de réclusion.
Contre Malek Khider, arrêté le jour du drame, qui faisait partie d’une deuxième équipe de braqueurs, et qui était également jugé pour une autre attaque ratée de fourgon blindé, elle a requis 25 années de prison, jugeant que “le temps de la liberté n’était pas venu” pour ce multirécidiviste. L’avocate générale a tiré la même conclusion pour Redoine Faïd, appelant à le renvoyer pour longtemps derrière les barreaux afin de prévenir une nouvelle récidive du “caïd des cités” autoproclamé. Il en est à son troisième procès d’assises, et en attend encore un quatrième, pour une spectaculaire évasion en 2013. […]
