18/04/2016
Le Premier ministre Charles Michel a confirmé qu’il y avait bien eu des manifestations de soutien aux attentats de Bruxelles.
“Le Conseil national de Sécurité a bien fait état de manifestations de soutien aux attentats à différents endroits du pays. C’est un fait“, a confirmé dimanche Frédéric Cauderlier, porte-parole du Premier ministre Charles Michel, cité par La Libre et la DH, en réaction aux propos du ministre de l’Intérieur Jan Jambon, parus samedi dans le journal flamand De Standaard. “S’il ne faut pas faire d’angélisme, il ne faut également pas faire d’amalgames“, a-t-il ajouté.
“Il s’agissait d’actes provenant de personnes minoritaires, et il ne convient pas de faire des généralisations“, selon Charles Michel, interrogé dimanche par l’agence de presse Belga. “Ce sont des faits interpellants, qu’il ne faut pas nier par une forme d’angélisme“, a estimé le Premier ministre. A ses yeux, le ministre de l’Intérieur n’a pas parlé de généralisation.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Michel avait été interpellé par les députés socialistes Ahmed Laaouej et Emir Kir au sujet des déclarations du ministre Jambon afin de savoir s’il les cautionnait.
En fin de journée, au sortir d’une rencontre avec le Premier ministre et les principaux ministres du gouvernement dont Jan Jambon, l’une des organisatrices de la marche contre la terreur, Fatima Zibouh, avait quant à elle tenu à souligner l’esprit constructif de cette rencontre. Elle avait dit préférer faire passer le message de la “plus-value de la diversité culturelle du pays, plutôt que de s’attarder sur de petites phrases qui font mal, qui ont touché la communauté musulmane et les Molenbeekois“.
Merci à Stormisbrewing
17/04/2016
C’est une déclaration qui ne devrait pas passer inaperçu en Belgique. Le ministre belge de l’Intérieur, le nationaliste flamand Jan Jambon, a affirmé, samedi 16 avril, “une partie significative de la communauté musulmane a dansé à l’occasion des attentats”. Il y voit une preuve de l’échec politique d’intégration des étrangers en Belgique, explique-t-il dans cet entretien avec le quotidien flamand De Standaard.
Cette figure de proue de la Nouvelle alliance flamande (N-VA) ne précise pas où il aurait observé ces pas de danse, ni à quels attentats il fait allusion. Mais il enchaîne : “ils ont jeté des pierres et des bouteilles en direction de la police et de la presse au moment de l’arrestation de Salah Abdeslam. C’est ça le vrai problème”.
“Les terroristes, on peut les arrêter, les écarter de la société. Mais ils ne sont qu’une pustule. En dessous se trouve un cancer beaucoup plus difficile à traiter. Nous pouvons le faire, mais pas du jour au lendemain”, assure encore le ministre, qui revendique de dépasser “la pensée politiquement correcte” et d'”appeler un chat un chat”.
Il explique aussi que le “danger” lié à la radicalisation de jeunes issus des troisième et quatrième générations de l’immigration a désormais “trop profondément pris racine” dans certains quartiers, car la Belgique “a ignoré pendant des années les signaux de détresse”. […]